vendredi, 21. juin 2024
De Georg Kreis
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française. La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri .
La citoyenneté est, de nos jours, le plus souvent évoquée en lien avec d’enjeux actuels. Un regard sur l’histoire offre néanmoins une meilleure compréhension des défis d’aujourd’hui.
De nos jours, on aborde généralement le thème de la nationalité sous l’angle de la naturalisation. Dans ce contexte, la question de savoir depuis quand la nationalité est importante pour la population autochtone reste irrésolue. À l’époque de l’Ancien Régime, donc avant la Révolution française, il n’y avait guère de droits, mais surtout beaucoup de devoirs (l’obligation de servir dans l’armée, même pour des services à l’étranger) et ponctuellement d’accomplir des corvées, car la population était considérée comme une propriété et une richesse des seigneurs. Le droit d’émigrer n’était pas à l’ordre du jour. Ce n’est qu’au cours du 19e siècle et dans le processus de formation des nations que les constitutions ont commencé à accorder des droits « civiques » aux ressortissants d’un État, c’est-à-dire aux citoyens (mais pas aux citoyennes).
Nous pouvons lire cette histoire comme un grand processus d’affirmation de l’égalité qui s’étend sur de nombreuses décennies, et nous demander comment on en est arrivé là. Pour les citoyens, cette évolution a conduit à un développement interne de la citoyenneté et, par conséquent, à une amélioration de la position sociale de membres de la société précédemment écartés et discriminés. Cette égalisation juridique a conduit, de nombreuses décennies plus tard, à une parification des étrangers et des autochtones dans un même pays. Cette évolution est née d’une tendance persistante, mais elle ne s’est pas réalisée d’elle-même.
Le changement reposait sur deux prémisses différentes : d’une part, le fait que dans le quotidien prépolitique, les différences entre la couche politiquement privilégiée et les couches discriminées de la société (autrefois la population rurale, les personnes juives, les femmes, aujourd’hui encore les étrangers) devenaient de plus en plus petites et qu’une adaptation égalitaire était donc de plus en plus perçue comme évidente, voire inévitable. Et cela, même si la décision devait être prise par une partie qui y perdait sa suprématie. Et paradoxalement, l’établissement des droits populaires dans le domaine de la démocratie directe rendait plus difficile la transmission de ces droits à d’« autres ». On peut le voir dans la problématique du droit de vote des femmes suisses et du droit de vote des étrangers au niveau communal.
Pour que le changement se produise, il a fallu – sur la base des droits déjà disponibles, mais aussi par l’autonomisation – que toute une série de mouvements émergent et, guidés par l’idée de l’égalité, qu’ils luttent pour l’abolition des distinctions injustifiées. Au niveau conceptuel, le coup d’envoi a été donné par le mouvement philosophique des Lumières, dont la pensée se rapportait à la grande catégorie de l’« humanité ». Les pionniers politiques du changement ont été la Révolution américaine de 1776/87 et la Révolution française de 1789, dans un cas selon la formule « we the people » et dans l’autre cas selon le principe d’« égalité » combiné aux principes de « liberté » et de « fraternité ».
Cette évolution a également eu des répercussions pour la Suisse. Après l’arrivée des troupes françaises en 1798, le régime révolutionnaire de la République helvétique abolit les rapports de soumission dans lesquels vivait la majeure partie de la population suisse. Après 1814/15, toutefois, une partie des anciennes inégalités furent remises en place par la « Restauration ». Ainsi, durant cette phase, l’exercice des droits politiques dépendait du revenu et des prestations fiscales fournies. On notera qu’avec les réformes constitutionnelles libérales des années révolutionnaires européennes de 1830 et 1848, une distinction doit être faite entre la nationalité et les droits civils. La nationalité était une condition préalable à l’exercice de la participation politique aux élections et, plus tard, aux votations aux trois niveaux de l’État (fédéral, cantonal, communal), ainsi qu’une condition préalable à la protection contre l’expulsion et à la protection diplomatique à l’étranger. Les libertés civiles fondamentales, d’abord réservées aux ressortissants suisses, ont été étendues avec le temps aux « étrangers » : c’est le cas de la liberté de réunion et d’expression, la liberté de culte, la liberté d’établissement à l’intérieur Suisse, l’égalité de traitement dans les procédures judiciaires, la liberté du commerce et de l’industrie, mais aussi de la liberté professionnelle avec l’abolition quasi totale des anciens ordres corporatifs. On a pu voir ce que cela pouvait signifier avec les restrictions imposées aux étrangers dans les années 1960 par le statut de saisonnier, qui ne pouvaient changer indépendamment ni de canton ni de secteur, qui n’étaient pas autorisés à exercer certaines professions et qui ne pouvaient pas non plus s’engager dans des activités politiques.
Le mouvement anti-discriminations aux États-Unis nous a également apporté la notion anglo-saxonne de « droits civils ». Ceux-ci ont d’abord été interprétés comme des droits pour les citoyennes et citoyens au sens classique de la nationalité. Cependant, le domaine d’application des « droits civils » (à l’exception des droits politiques) s’étendent de plus en plus à la population résidente étrangère, indépendamment de la nationalité et de l’origine et attribution ethnique. Ils prévoient des droits égaux dans l’accès à la formation et au droit, dans les services publics tout comme dans les établissements ouverts au public (par exemple dans les restaurants), dans les offres d’emploi et même dans l’attribution des logements.
Dans ce contexte, la nationalité, en tant que légitimation de l’inégalité de traitement entre la population résidente nationale et étrangère, a perdu juridiquement du terrain dans de nombreux domaines depuis les années 1960, y compris en Suisse. Cette ligne de démarcation reste malgré tout très pertinente sur le plan symbolique, par exemple dans les conflits quotidiens et dans les débats publics.
Cela se voit par exemple dans la pratique de la naturalisation. À cet égard, on peut toutefois constater un changement qui reste toutefois limité et lent et qu’il se développe à des rythmes différents selon les communes et les cantons. La Suisse romande est nettement moins restrictive sur la question de la naturalisation ainsi que sur la question du droit de vote des étrangers au niveau communal. Par rapport à la dynamique actuelle et dans le contexte international, le niveau d’exigence en Suisse reste exorbitant. Mais il l’était encore plus par le passé. La durée de résidence requise pour la naturalisation a été élevée à 12 ans en 1952, mais on l’a depuis ramenée à 10 ans. Grâce à une autre amélioration récente, les années de résidence comptent deux fois dans le calcul de la durée requise pour les jeunes. On constate également une évolution favorable dans l’introduction d’un droit à la naturalisation, par exemple depuis 1992 à Bâle-Ville après 15 ans de présence.
Une autre amélioration a été apportée par l’arrêt du Tribunal fédéral du 9 juillet 2003, introduisant une obligation de motiver les refus de naturalisation. Cet arrêt a décrété, contre les protestations virulentes des voix de la droite nationaliste, que les décisions ne devaient pas être discriminatoires, qu’il fallait motiver les refus et que les décisions de naturalisation à bulletin secret étaient illicites. De plus, les cantons obligent de plus en plus en plus souvent des communes à réviser des refus arbitraires. Aussi positif que soit cet arrêt du Tribunal fédéral, il témoigne également de la disposition non négligeable, peut-être même accrue en certains endroits, à refuser arbitrairement les demandes de naturalisation. Puisqu’on considère souvent l’octroi de la nationalité comme une faveur et une grâce, il convient de rappeler que les pouvoirs publics peuvent également avoir intérêt à ce qu’une part aussi grande possible de la population résidente permanente s’implique dans l’exercice du droit de vote dans le sens d’un devoir civique participatif. Cet intérêt s’est manifesté dans l’autorisation de la double nationalité en 1992.
Un point significatif est la reformulation de l’article 4 figurant dans l’ancienne Constitution fédérale : « Tous les Suisses sont égaux devant la loi. Il n’y a en Suisse ni sujets, ni privilèges de lieu, de naissance, de personnes ou de familles. » Dans la nouvelle Constitution fédérale approuvée en 1999, la teneur de l’article 8 est désormais : « Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. » Il s’agit d’un engagement en faveur des droits humains, pour un statut de citoyenne et de citoyen qui va au-delà de la nationalité. Il est d’ailleurs tout aussi significatif que du côté de la droite nationaliste, on ait fermement rejeté cette nouvelle formulation, qui peut également être considérée comme une modernisation, dans le cadre du référendum du 18 avril 1999, remporté de justesse.
En regardant à travers les siècles, nous pouvons constater qu’au début, les droits civiques n’existaient que pour un très petit nombre et qu’ils constituaient un privilège. Cependant, ils ont connu une certaine universalisation dans les sociétés nationales en émergence : les distinctions discriminatoires entre bourgeoise propriétaire et les laissés-pour-compte, entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre autochtones et immigrés au sein d’un même pays ont progressivement disparu. L’égalité croissante entre les membres de la nation a conduit à une suppression partielle des distinctions discriminatoires entre nationaux et étrangers. La question est à présent la suivante : l’objectif est-il tout à fait atteint, ou cette évolution pourrait-elle, devrait-elle même, se poursuivre un peu plus ?
_De la bibliographie de l’auteur:
Georg Kreis (dir.) : Die Geschichte der Schweiz, Bâle 2014.
Georg Kreis et Patrick Kury : Die schweizerischen Einbürgerungsnormen im Wandel der Zeiten, Berne 1996.
Georg Kreis : « Wahl- und Stimmrechtsdebatten in der Schweiz unter
besonderer Berücksichtigung des Frauen- und Ausländerstimmrechts », dans: Detlef Lehnert (dir.) : Wahl- und Stimmrechtskonflikte in Europa
Ursprünge – Neugestaltungen – Problemfelder, Berlin 2018, p. 295–326.
Georg Kreis : Kein Volk von Schafen. Rassismus und Antirassismus in der Schweiz, Zurich 2007.
GEORG KREIS est professeur émérite d’histoire à l’Université de Bâle et a été le premier président de la Commission fédérale contre le racisme de 1995 à 2011._
lundi, 16. septembre 2024
De Stefanie Kurt
Le parcours menant à l’obtention du passeport suisse s’apparente symboliquement à un marathon parsemé d’obstacles. Le marathon, la discipline de course à pied la plus longue en athlétisme, correspond à la durée de séjour requise pour qu’une personne étrangère puisse déposer une demande de naturalisation. La course à obstacles, elle, se réfère aux défis qu’elle doit maîtriser. C’est en faisant preuve d’endurance et en franchissant tous les obstacles que la personne étrangère peut se voir délivrer le passeport suisse en franchissant la ligne d’arrivée.
Entre l'exotisme et la critique? La passé et l'avenir postcoloniale du spectacle du theâtre de Zürich
30.août 2018 21:00 – 22:00
Le spectacle de théâtre de Zurich a été une plate-forme pour le théâtre et l’art non-européens depuis le début des années 1980. Mais est-il qu’un simple spectacle superficiel en matière multiculturelle ou une consolation humanitaire aujourd'hui ? Quel est le potentiel et la responsabilité des échanges culturels mondiaux pour une décolonisation de la Suisse ? Pour répondre à ces questions un anthropologue social Rohit Jain s'entretiendra avec le directeur artistique du spectacle théâtral Matthias von Hartz - et tous-tes ceux-celles qui seront présents-tes. Entrée gratuite.
lundi, 19. août 2024
De Sandra King-Savić
Selon l’Office fédéral de la statistique, 2,4 % ou environ 179 000 personnes – couramment appelées secondos – sans nationalité suisse appartiennent à la catégorie des « ressortissants étrangers » de la deuxième génération. Pour ces personnes, il n’y a pas de naturalisation facilitée malgré de nombreuses interventions en ce sens. Ainsi, ces individus, en partie nés, élevés et socialisés en Suisse, doivent se soumettre à la procédure de naturalisation ordinaire avec tous les critères d’intégration qu’elle implique. Autrement dit, on exige de ces personnes le même niveau d’intégration que doivent démontrer toutes les personnes immigrées.
Forum & Late Night Show #NOUVELLESUISSE
22.septembre 2018 10:00 – 23.septembre 03:30
Elle est là depuis longtemps...Une #NOUVELLESUISSE. Depuis plus d'un an, INES réunit une collection de voix, de visages, d'histoires, d'images et de réalités issues de l'immigration. Le 22 septembre 2018, INES vous invite à des interventions de politique culturelle, des conférences, des débats politiques, des spectacles, à un Late Night-show et à une fête…
lundi, 12. août 2024
De Kijan Espahangizi
Le thème de l’intégration polarise. Il existe différentes conceptions de ce que signifie l’intégration. Ces divergences marquent également le débat sur la naturalisation en Suisse. Les uns estiment que la nationalité est l’aboutissement d’un long processus d’intégration et d’adaptation que les personnes immigrées doivent traverser avant de pouvoir être reconnues comme membres à part entière de la société. Les autres envisagent l’intégration comme une forme de participation à la société plutôt qu’une adaptation individuelle. Il incomberait donc également à la société d’accueil de la rendre possible, notamment par l’accès à des droits égaux. Dans cette optique, la naturalisation représente une condition importante en vue de réaliser l’intégration. D’autres encore, en particulier dans la deuxième et la troisième génération, perçoivent l’ensemble du débat sur l’intégration comme un affront, voire même comme une forme de racisme : comme si l’on n’était pas déjà originaire de Suisse depuis longtemps, même sans passeport rouge. Tout le monde parle d’intégration, mais pense à des choses différentes dans son discours.
Argumentaire pour un nouveau droit de cité
20.avril 2024 15:00 – 17:00
L'Argumentarium pour un nouveau droit de cité est publié par l'Institut Nouvelle Suisse INES et sera inauguré lors du Festival de la Inisiative pour la Démocratie le 20 avril à Berne !
lundi, 1. juillet 2024
De Simone Prodolliet
Certains cercles avancent qu’il est trop radical d’exiger un droit à la naturalisation. D’une part, il y a ceux qui craignent qu’une telle requête effraie le « peuple » et conduise à un rejet écrasant et colossal dans les urnes. On n’aurait ainsi rien gagné : au contraire, en essayant de faciliter la naturalisation, on risquerait de faire un grand saut en arrière et d’aller jusqu’à perdre les progrès accomplis à ce jour.
Lesung Argumentarium für ein neues Bürgerrecht: Schweizer Demokratie in der Sackgasse? / Lecture Argumentaire pour un nouveau droit de cité
22.juin 2024 10:00 – 12:00
Schweizer Demokratie in der Sackgasse?
Ein Viertel der Bewohner in der Schweiz hat kein Bürgerrecht, und die Zahl steigt. Ab wann ist eine Demokratie nicht mehr demokratisch?
Diskutiere mit dem Institut Neue Schweiz INES über ein nachhaltiges Bürgerrecht.
Die Diskussion zum Argumentarium für ein neues Bürgerrecht trägt zu einem besseren Verständnis der sozialen und politischen Fragen, die mit dem Bürgerrecht verknüpft sind und wie aktuelle Hürden für die Partizipation Aller überwunden werden können.
Lesung und Diskussion.
Mit: Rohit Jain & Georg Kreis
Moderation: Ariane Tonon & Jorge Cancio
Ort: Haus pour Bienne, Kontrollstr. 22, 2503 Biel
Datum: Samstag, 22. Juni, 10:00 - 12:00
Eintritt Kollekte
La démocratie suisse dans l'impasse?
Un quart des résidents en Suisse n'ont pas la nationalité suisse, et ce chiffre augmente. Quand une démocratie cesse-t-elle d'être démocratique?
Rejoignez le débat sur un nouveau droit de citoyenneté durable avec l'Institut Nouvelle Suisse INES.
La discussion sur l'argumentaire pour un nouveau droit de cité contribue à une meilleure compréhension des questions sociales et politiques liées au droit de cité et de la manière dont les obstacles actuels à la participation de tous peuvent être surmontés.
Lecture et discussion
Avec: Rohit Jain & Georg Kreis
Modération: Ariane Tonon & Jorge Cancio
Lieu: Haus pour Bienne, Kontrollstr. 22, 2503 Bienne
Date: Samedi 22 juin, 10:00 - 12:00
Entrée avec collecte
vendredi, 21. juin 2024
De Georg Kreis
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Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française. La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri . _
La citoyenneté est, de nos jours, le plus souvent évoquée en lien avec d’enjeux actuels. Un regard sur l’histoire offre néanmoins une meilleure compréhension des défis d’aujourd’hui.
TOUR DE NOUVELLE SUISSE – ROMANDIE
9.novembre 2024 14:00 – 00:00
TOUR DE NOUVELLE SUISSE – ROMANDIE
Suite aux projets réalisés à Bâle et en Suisse orientale, le Tour de Nouvelle Suisse se rendra maintenant en Suisse romande avec une rencontre de réseau intercantonale à Genève !
À cette occasion, nous célébrerons également le vernissage de la publication 'Argumentaire pour une Nouvelle Citoyenneté', récemment traduite en français.
jeudi, 13. juin 2024
De Barbara von Rütte
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française. La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri .
En sa qualité d'appartenance à un Etat, la citoyenneté a nécessairement une fonction à la fois inclusive et exclusive. D'un point de vue juridique, une personne appartient à un Etat – ou à plusieurs, dans le cas de personnes ayant une double nationalité ou une nationalité multiple – mais pas à tous les autres Etats. On a ce passeport, mais pas un autre. Quelqu'un peut exercer des droits politiques là-bas, mais pas ici.
lundi, 27. mai 2024
De Rohit Jain
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri .
Vous connaissez peut-être cette image : le dimanche des élections ou des votations, les président.e.s des principaux partis suisses se font face au cours d'un grand débat télévisé et interprètent la volonté du peuple : « le peuple » a dit cela, il pense comme ceci et fonctionne comme cela. Je me demande alors: qui est donc ce « peuple » dont tout le monde parle ? Et pourquoi personne ne s'inquiète sérieusement d'une démocratie dans laquelle plus d'un quart de la population, soit plus de deux millions de personnes, n'a aucun droit politique au niveau national en raison de ses origines ou – du moins indirectement – en raison de sa couleur de peau ?
mercredi, 14. septembre 2022
De Asmaa Dehbi, Vorstandsmitglied INES
Diversity ist das Wort der Stunde und scheint Garant für eine gerechte und plurale Gesellschaft zu sein. Mit dem Erhalt des Swiss Diversity Awards in der Kategorie «Religion» nimmt die Preisträgerin und INES-Vorstandsmitglied Asmaa Dehbi eine kurze Einordnung des Diversitätsbegriffs vor.
jeudi, 19. mai 2022
De Fanny de Weck & Tarek Naguib
Fanny de Weck und Tarek Naguib diskutieren über die Möglichkeiten und Grenzen des Rechts im Kampf um ein Ausländer-, Asyl- und Bürgerrecht frei von Willkür und dafür mehr Gerechtigkeit. Dabei sind sie sich nicht immer einig, was mit einem Rechtsstreit vor Gericht erreicht werden kann und was nicht: wo seine Potenziale und wo seine Grenzen liegen? Letztlich geht es ihnen aber beiden darum, dass die Grund- und Menschenrechte von Menschen mit Migrationsgeschichte und Rassismuserfahrung auch umgesetzt werden - und dafür muss gekämpft werden.
samedi, 23. avril 2022
De Rahel El-Maawi, Rohit Jain, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib
Die Arbeit des Institut Neue Schweiz INES ist vom Wunsch geprägt, laufende Debatten zu Migration, Diversität und Antirassismus zu dokumentieren, verschiedene Ansätze in Austausch zu bringen und offene strategische Fragen zu diskutieren. Im folgenden Gespräch thematisieren Rahel El-Maawi, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib und Rohit Jain Fragen rund um Identitätspolitik, Repräsentation und Intersektionalität und verbinden diese miteinander. Ein Blogbeitrag in zwei Teilen. Zum Teil 2 des Gesprächs zu Antirassismus in the Making.
vendredi, 25. février 2022
De Tino Plümecke & Linda Supik
Der Anstieg der Todesfälle bei Menschen ohne Schweizer Pass ist mit 21,8 Prozent während des Pandemie-Jahres 2020 fast doppelt so hoch wie der von Menschen mit Schweizer Staatsangehörigkeit. Während die Sterberate bei Frauen mit Schweizer Staatsangehörigkeit in den untersuchten Altersgruppen 45- bis 64-Jährige und 65- bis 74-Jährige leicht abnahmen, stiegen die Sterberaten bei Frauen mit ausländischer Staatsangehörigkeit im Vergleich zum Vorjahr deutlich an. Dies ergibt eine Auswertung der statistischen Daten des Bundes durch unsere Gastautor*innen Tino Plümecke und Linda Supik.
jeudi, 23. décembre 2021
De Institut Neue Schweiz
In diesem letzten Blog-Beitrag im 2021 geben wir einen Einblick in die vier Vernissagen zum jüngst erschienenen HANDBUCH NEUE SCHWEIZ. Uns war es wichtig, Themen aufzugreifen, die das Institut Neue Schweiz INES auch im kommenden Jahr beschäftigen werden: ein neues Bürgerrecht, eine vielstimmige Bürger:innenschaft, diskriminierungsfreie Teilhabe und eine Schweiz, die für ihr globales Handeln Verantwortung übernimmt.
lundi, 29. novembre 2021
De Institut Neue Schweiz
Das HANDBUCH NEUE SCHWEIZ (Diaphanes Verlag) ist ab sofort im Buchhandel erhältlich - voller Migration, Vielfalt und Mehrfachzugehörigkeit. Es schafft eine vielstimmige Plattform, die zum Nachdenken, zum Gespräch und zur Diskussion einladen möchte - und die vor allem Mut machen soll: solidarisch und selbstkritisch. Wer sich ein Bild machen möchte, kann hier die Einleitung lesen.
vendredi, 10. septembre 2021
De Anisha Imhasly
An einem Samstagnachmittag anfangs Juni fanden sich rund fünfzig Menschen in der Gessnerallee Zürich ein, um auf Einladung von INES unter dem Titel „Demokratie und Vielfalt in der Kultur – eine kulturpolitische Debatte“ zu erfahren, wie es um diese Vielfalt in der Kultur bestellt ist. Dies vor dem Hintergrund eines zentralen Anliegens seitens INES: Nämlich, dass sich die demografische Realität der Schweiz in seinen Institutionen – etwa in Politik und Verwaltung, Recht, Medien, Bildung und Kultur – viel stärker abbilden muss. Was hier folgt, ist eine subjektive Einordnung der Diskussionen bzw. einige weiterführende Gedanken zum Thema.
dimanche, 30. mai 2021
De Institut Neue Schweiz und Demokratische Juristinnen und Juristen Zürich
In der Schweiz können seit je her Menschen, die hier geboren und aufgewachsen sind, ausgeschafft werden. Nur weil sie den Schweizer Pass nicht besitzen. Mit Annahme der Ausschaffungsinitiative und Verschärfungen im Bürgerrecht hat sich die Situation noch mehr verschlechtert. Rechtsanwalt Babak Fargahi, Filmhistorikerin Marcy Goldberg, Buket Bicer-Zimmermann, Schwester eines in die Türkei ausgeschafften Secondo, und Ständerat Paul Rechsteiner haben am 24. Mai 2021 im Rahmen der Veranstaltungsreihe Kosmopolitics über diese Missstände gesprochen. Hier kann das Video angesehen werden.
mardi, 23. juin 2020
De Institute Nouvelle Suisse
Depuis que George Floyd a perdu la vie à cause des violences policières racistes aux États-Unis, la solidarité autour du mouvement « Black Lives Matter » s'est aussi clairement manifestée en Suisse, dans les débats publics, dans la rue et dans les discussions personnelles. L'Institut Neue Schweiz (INES) se montre solidaire à ces manifestations et à la lutte contre le racisme anti-Noir.
vendredi, 1. mai 2020
De INES Institut Nouvelle Suisse
La pandémie due au coronavirus n'est pas seulement une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et économique. De nombreuses personnes sont menacées par le chômage, dépendront de l'aide sociale et devront s'endetter, y compris en Suisse. Cela aura des conséquences financières et sociales massives, mais aussi – ce que beaucoup ne savent pas – des conséquences juridiques. Le critère d'intégration économique joue un rôle décisif dans les décisions relatives au statut de résident et à la naturalisation. La pandémie actuelle est donc une menace existentielle pour de nombreuses personnes. Cela concerne potentiellement un quart de la population résidente qui n'a pas la nationalité suisse, mais qui paie ses impôts et contribue à façonner le pays au quotidien.
lundi, 16. janvier 2023
De Institut Neue Schweiz
Eine Runde der Schweizer Think-Tanks und Foresight Organisationen ist 2022 zusammengekommen, um über die Herausforderungen für die Demokratie zu diskturieren. Das Treffen fand auf Einladung der Stiftung Mercator Schweiz und der Schweizerischen Gemeinnützigen Gesellschaft statt. Ziel war es, offensichtliche wie verborgene Entwicklungen zusammenzutragen sowie konkrete Massnahmen zur Stärkung und Entwicklung der Demokratie der Schweiz zu identifizieren.
vendredi, 30. juin 2023
De Tarek Naguib
Um den Herausforderungen der Zukunft zu begegnen, braucht es laut INES eine verfassungsrechtliche Regelung, welche ein Gesetz zur Bekämpfung von Diskriminierung und Förderung der Gleichstellung verlangt. In diesem Sinne entwickelte INES-Co-Geschäftsleiter und Jurist Tarek Naguib eine Vorlage für ein Rahmengesetz zur Bekämpfung jeder Form von Diskriminierung.
lundi, 16. septembre 2024
De Stefanie Kurt
Le parcours menant à l’obtention du passeport suisse s’apparente symboliquement à un marathon parsemé d’obstacles. Le marathon, la discipline de course à pied la plus longue en athlétisme, correspond à la durée de séjour requise pour qu’une personne étrangère puisse déposer une demande de naturalisation. La course à obstacles, elle, se réfère aux défis qu’elle doit maîtriser. C’est en faisant preuve d’endurance et en franchissant tous les obstacles que la personne étrangère peut se voir délivrer le passeport suisse en franchissant la ligne d’arrivée.
lundi, 19. août 2024
De Sandra King-Savić
Selon l’Office fédéral de la statistique, 2,4 % ou environ 179 000 personnes – couramment appelées secondos – sans nationalité suisse appartiennent à la catégorie des « ressortissants étrangers » de la deuxième génération. Pour ces personnes, il n’y a pas de naturalisation facilitée malgré de nombreuses interventions en ce sens. Ainsi, ces individus, en partie nés, élevés et socialisés en Suisse, doivent se soumettre à la procédure de naturalisation ordinaire avec tous les critères d’intégration qu’elle implique. Autrement dit, on exige de ces personnes le même niveau d’intégration que doivent démontrer toutes les personnes immigrées.
lundi, 12. août 2024
De Kijan Espahangizi
Le thème de l’intégration polarise. Il existe différentes conceptions de ce que signifie l’intégration. Ces divergences marquent également le débat sur la naturalisation en Suisse. Les uns estiment que la nationalité est l’aboutissement d’un long processus d’intégration et d’adaptation que les personnes immigrées doivent traverser avant de pouvoir être reconnues comme membres à part entière de la société. Les autres envisagent l’intégration comme une forme de participation à la société plutôt qu’une adaptation individuelle. Il incomberait donc également à la société d’accueil de la rendre possible, notamment par l’accès à des droits égaux. Dans cette optique, la naturalisation représente une condition importante en vue de réaliser l’intégration. D’autres encore, en particulier dans la deuxième et la troisième génération, perçoivent l’ensemble du débat sur l’intégration comme un affront, voire même comme une forme de racisme : comme si l’on n’était pas déjà originaire de Suisse depuis longtemps, même sans passeport rouge. Tout le monde parle d’intégration, mais pense à des choses différentes dans son discours.
lundi, 1. juillet 2024
De Simone Prodolliet
Certains cercles avancent qu’il est trop radical d’exiger un droit à la naturalisation. D’une part, il y a ceux qui craignent qu’une telle requête effraie le « peuple » et conduise à un rejet écrasant et colossal dans les urnes. On n’aurait ainsi rien gagné : au contraire, en essayant de faciliter la naturalisation, on risquerait de faire un grand saut en arrière et d’aller jusqu’à perdre les progrès accomplis à ce jour.
vendredi, 21. juin 2024
De Georg Kreis
_
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française. La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri . _
La citoyenneté est, de nos jours, le plus souvent évoquée en lien avec d’enjeux actuels. Un regard sur l’histoire offre néanmoins une meilleure compréhension des défis d’aujourd’hui.
jeudi, 13. juin 2024
De Barbara von Rütte
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française. La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri .
En sa qualité d'appartenance à un Etat, la citoyenneté a nécessairement une fonction à la fois inclusive et exclusive. D'un point de vue juridique, une personne appartient à un Etat – ou à plusieurs, dans le cas de personnes ayant une double nationalité ou une nationalité multiple – mais pas à tous les autres Etats. On a ce passeport, mais pas un autre. Quelqu'un peut exercer des droits politiques là-bas, mais pas ici.
mercredi, 14. septembre 2022
De Asmaa Dehbi, Vorstandsmitglied INES
Diversity ist das Wort der Stunde und scheint Garant für eine gerechte und plurale Gesellschaft zu sein. Mit dem Erhalt des Swiss Diversity Awards in der Kategorie «Religion» nimmt die Preisträgerin und INES-Vorstandsmitglied Asmaa Dehbi eine kurze Einordnung des Diversitätsbegriffs vor.
samedi, 23. avril 2022
De Rahel El-Maawi, Rohit Jain, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib
Die Arbeit des Institut Neue Schweiz INES ist vom Wunsch geprägt, laufende Debatten zu Migration, Diversität und Antirassismus zu dokumentieren, verschiedene Ansätze in Austausch zu bringen und offene strategische Fragen zu diskutieren. Im folgenden Gespräch thematisieren Rahel El-Maawi, Franziska Schutzbach, Tarek Naguib und Rohit Jain Fragen rund um Identitätspolitik, Repräsentation und Intersektionalität und verbinden diese miteinander. Ein Blogbeitrag in zwei Teilen. Zum Teil 2 des Gesprächs zu Antirassismus in the Making.
jeudi, 23. décembre 2021
De Institut Neue Schweiz
In diesem letzten Blog-Beitrag im 2021 geben wir einen Einblick in die vier Vernissagen zum jüngst erschienenen HANDBUCH NEUE SCHWEIZ. Uns war es wichtig, Themen aufzugreifen, die das Institut Neue Schweiz INES auch im kommenden Jahr beschäftigen werden: ein neues Bürgerrecht, eine vielstimmige Bürger:innenschaft, diskriminierungsfreie Teilhabe und eine Schweiz, die für ihr globales Handeln Verantwortung übernimmt.
vendredi, 10. septembre 2021
De Anisha Imhasly
An einem Samstagnachmittag anfangs Juni fanden sich rund fünfzig Menschen in der Gessnerallee Zürich ein, um auf Einladung von INES unter dem Titel „Demokratie und Vielfalt in der Kultur – eine kulturpolitische Debatte“ zu erfahren, wie es um diese Vielfalt in der Kultur bestellt ist. Dies vor dem Hintergrund eines zentralen Anliegens seitens INES: Nämlich, dass sich die demografische Realität der Schweiz in seinen Institutionen – etwa in Politik und Verwaltung, Recht, Medien, Bildung und Kultur – viel stärker abbilden muss. Was hier folgt, ist eine subjektive Einordnung der Diskussionen bzw. einige weiterführende Gedanken zum Thema.
mardi, 23. juin 2020
De Institute Nouvelle Suisse
Depuis que George Floyd a perdu la vie à cause des violences policières racistes aux États-Unis, la solidarité autour du mouvement « Black Lives Matter » s'est aussi clairement manifestée en Suisse, dans les débats publics, dans la rue et dans les discussions personnelles. L'Institut Neue Schweiz (INES) se montre solidaire à ces manifestations et à la lutte contre le racisme anti-Noir.
lundi, 16. janvier 2023
De Institut Neue Schweiz
Eine Runde der Schweizer Think-Tanks und Foresight Organisationen ist 2022 zusammengekommen, um über die Herausforderungen für die Demokratie zu diskturieren. Das Treffen fand auf Einladung der Stiftung Mercator Schweiz und der Schweizerischen Gemeinnützigen Gesellschaft statt. Ziel war es, offensichtliche wie verborgene Entwicklungen zusammenzutragen sowie konkrete Massnahmen zur Stärkung und Entwicklung der Demokratie der Schweiz zu identifizieren.
Entre l'exotisme et la critique? La passé et l'avenir postcoloniale du spectacle du theâtre de Zürich
30.août 2018 21:00 – 22:00
Le spectacle de théâtre de Zurich a été une plate-forme pour le théâtre et l’art non-européens depuis le début des années 1980. Mais est-il qu’un simple spectacle superficiel en matière multiculturelle ou une consolation humanitaire aujourd'hui ? Quel est le potentiel et la responsabilité des échanges culturels mondiaux pour une décolonisation de la Suisse ? Pour répondre à ces questions un anthropologue social Rohit Jain s'entretiendra avec le directeur artistique du spectacle théâtral Matthias von Hartz - et tous-tes ceux-celles qui seront présents-tes. Entrée gratuite.
Forum & Late Night Show #NOUVELLESUISSE
22.septembre 2018 10:00 – 23.septembre 03:30
Elle est là depuis longtemps...Une #NOUVELLESUISSE. Depuis plus d'un an, INES réunit une collection de voix, de visages, d'histoires, d'images et de réalités issues de l'immigration. Le 22 septembre 2018, INES vous invite à des interventions de politique culturelle, des conférences, des débats politiques, des spectacles, à un Late Night-show et à une fête…
Argumentaire pour un nouveau droit de cité
20.avril 2024 15:00 – 17:00
L'Argumentarium pour un nouveau droit de cité est publié par l'Institut Nouvelle Suisse INES et sera inauguré lors du Festival de la Inisiative pour la Démocratie le 20 avril à Berne !
Lesung Argumentarium für ein neues Bürgerrecht: Schweizer Demokratie in der Sackgasse? / Lecture Argumentaire pour un nouveau droit de cité
22.juin 2024 10:00 – 12:00
Schweizer Demokratie in der Sackgasse?
Ein Viertel der Bewohner in der Schweiz hat kein Bürgerrecht, und die Zahl steigt. Ab wann ist eine Demokratie nicht mehr demokratisch?
Diskutiere mit dem Institut Neue Schweiz INES über ein nachhaltiges Bürgerrecht.
Die Diskussion zum Argumentarium für ein neues Bürgerrecht trägt zu einem besseren Verständnis der sozialen und politischen Fragen, die mit dem Bürgerrecht verknüpft sind und wie aktuelle Hürden für die Partizipation Aller überwunden werden können.
Lesung und Diskussion.
Mit: Rohit Jain & Georg Kreis
Moderation: Ariane Tonon & Jorge Cancio
Ort: Haus pour Bienne, Kontrollstr. 22, 2503 Biel
Datum: Samstag, 22. Juni, 10:00 - 12:00
Eintritt Kollekte
La démocratie suisse dans l'impasse?
Un quart des résidents en Suisse n'ont pas la nationalité suisse, et ce chiffre augmente. Quand une démocratie cesse-t-elle d'être démocratique?
Rejoignez le débat sur un nouveau droit de citoyenneté durable avec l'Institut Nouvelle Suisse INES.
La discussion sur l'argumentaire pour un nouveau droit de cité contribue à une meilleure compréhension des questions sociales et politiques liées au droit de cité et de la manière dont les obstacles actuels à la participation de tous peuvent être surmontés.
Lecture et discussion
Avec: Rohit Jain & Georg Kreis
Modération: Ariane Tonon & Jorge Cancio
Lieu: Haus pour Bienne, Kontrollstr. 22, 2503 Bienne
Date: Samedi 22 juin, 10:00 - 12:00
Entrée avec collecte
TOUR DE NOUVELLE SUISSE – ROMANDIE
9.novembre 2024 14:00 – 00:00
TOUR DE NOUVELLE SUISSE – ROMANDIE
Suite aux projets réalisés à Bâle et en Suisse orientale, le Tour de Nouvelle Suisse se rendra maintenant en Suisse romande avec une rencontre de réseau intercantonale à Genève !
À cette occasion, nous célébrerons également le vernissage de la publication 'Argumentaire pour une Nouvelle Citoyenneté', récemment traduite en français.
lundi, 27. mai 2024
De Rohit Jain
Paru dans le cadre de la publication INES « Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté », 20 avril 2024.
La version française de l'« Argumentaire pour une nouvelle citoyenneté » sera progressivement publiée sur le blog au cours des prochaines semaines et fera l'objet d'un événement public cet automne à Lausanne avec la présentation de la version imprimée. Plus d'informations suivront avant les vacances d'été en juin. En cas de questions ou d'intérêt, vous pouvez contacter les responsables du projet Giorgia Piffaretti ou Maria-Cecilia Quadri .
Vous connaissez peut-être cette image : le dimanche des élections ou des votations, les président.e.s des principaux partis suisses se font face au cours d'un grand débat télévisé et interprètent la volonté du peuple : « le peuple » a dit cela, il pense comme ceci et fonctionne comme cela. Je me demande alors: qui est donc ce « peuple » dont tout le monde parle ? Et pourquoi personne ne s'inquiète sérieusement d'une démocratie dans laquelle plus d'un quart de la population, soit plus de deux millions de personnes, n'a aucun droit politique au niveau national en raison de ses origines ou – du moins indirectement – en raison de sa couleur de peau ?
jeudi, 19. mai 2022
De Fanny de Weck & Tarek Naguib
Fanny de Weck und Tarek Naguib diskutieren über die Möglichkeiten und Grenzen des Rechts im Kampf um ein Ausländer-, Asyl- und Bürgerrecht frei von Willkür und dafür mehr Gerechtigkeit. Dabei sind sie sich nicht immer einig, was mit einem Rechtsstreit vor Gericht erreicht werden kann und was nicht: wo seine Potenziale und wo seine Grenzen liegen? Letztlich geht es ihnen aber beiden darum, dass die Grund- und Menschenrechte von Menschen mit Migrationsgeschichte und Rassismuserfahrung auch umgesetzt werden - und dafür muss gekämpft werden.
vendredi, 25. février 2022
De Tino Plümecke & Linda Supik
Der Anstieg der Todesfälle bei Menschen ohne Schweizer Pass ist mit 21,8 Prozent während des Pandemie-Jahres 2020 fast doppelt so hoch wie der von Menschen mit Schweizer Staatsangehörigkeit. Während die Sterberate bei Frauen mit Schweizer Staatsangehörigkeit in den untersuchten Altersgruppen 45- bis 64-Jährige und 65- bis 74-Jährige leicht abnahmen, stiegen die Sterberaten bei Frauen mit ausländischer Staatsangehörigkeit im Vergleich zum Vorjahr deutlich an. Dies ergibt eine Auswertung der statistischen Daten des Bundes durch unsere Gastautor*innen Tino Plümecke und Linda Supik.
lundi, 29. novembre 2021
De Institut Neue Schweiz
Das HANDBUCH NEUE SCHWEIZ (Diaphanes Verlag) ist ab sofort im Buchhandel erhältlich - voller Migration, Vielfalt und Mehrfachzugehörigkeit. Es schafft eine vielstimmige Plattform, die zum Nachdenken, zum Gespräch und zur Diskussion einladen möchte - und die vor allem Mut machen soll: solidarisch und selbstkritisch. Wer sich ein Bild machen möchte, kann hier die Einleitung lesen.
dimanche, 30. mai 2021
De Institut Neue Schweiz und Demokratische Juristinnen und Juristen Zürich
In der Schweiz können seit je her Menschen, die hier geboren und aufgewachsen sind, ausgeschafft werden. Nur weil sie den Schweizer Pass nicht besitzen. Mit Annahme der Ausschaffungsinitiative und Verschärfungen im Bürgerrecht hat sich die Situation noch mehr verschlechtert. Rechtsanwalt Babak Fargahi, Filmhistorikerin Marcy Goldberg, Buket Bicer-Zimmermann, Schwester eines in die Türkei ausgeschafften Secondo, und Ständerat Paul Rechsteiner haben am 24. Mai 2021 im Rahmen der Veranstaltungsreihe Kosmopolitics über diese Missstände gesprochen. Hier kann das Video angesehen werden.
vendredi, 1. mai 2020
De INES Institut Nouvelle Suisse
La pandémie due au coronavirus n'est pas seulement une crise sanitaire, mais aussi une crise sociale et économique. De nombreuses personnes sont menacées par le chômage, dépendront de l'aide sociale et devront s'endetter, y compris en Suisse. Cela aura des conséquences financières et sociales massives, mais aussi – ce que beaucoup ne savent pas – des conséquences juridiques. Le critère d'intégration économique joue un rôle décisif dans les décisions relatives au statut de résident et à la naturalisation. La pandémie actuelle est donc une menace existentielle pour de nombreuses personnes. Cela concerne potentiellement un quart de la population résidente qui n'a pas la nationalité suisse, mais qui paie ses impôts et contribue à façonner le pays au quotidien.
vendredi, 30. juin 2023
De Tarek Naguib
Um den Herausforderungen der Zukunft zu begegnen, braucht es laut INES eine verfassungsrechtliche Regelung, welche ein Gesetz zur Bekämpfung von Diskriminierung und Förderung der Gleichstellung verlangt. In diesem Sinne entwickelte INES-Co-Geschäftsleiter und Jurist Tarek Naguib eine Vorlage für ein Rahmengesetz zur Bekämpfung jeder Form von Diskriminierung.